Bernex, 3 novembre
En réaction à la récente lettre de lectrice signée par la présidente de l’entreprise Caran d’Ache, Mme Carole Hubscher, parue dans la «Tribune de Genève» du 31 octobre, le comité référendaire – contestant le préavis favorable du Conseil municipal au Plan directeur de la zone industrielle et artisanale (PDZIA) des Rouettes – souhaite exprimer sa position et rectifier certains points.Tout d’abord, le comité référendaire n’est pas opposé à l’implantation de Caran d’Ache à Bernex. Nous valorisons et respectons le patrimoine et la qualité que représente cette entreprise emblématique pour notre canton. Ce que nous remettons en question, c’est la nécessité d’un plan directeur démesuré, qui s’accompagne d’une augmentation significative du trafic et d’une atteinte à la qualité de vie de toute la population bernésienne et des communes avoisinantes.
Le comité référendaire demande, et c’est l’objet de cette votation, une réduction substantielle de la zone industrielle et artisanale envisagée, ainsi qu’une desserte locale pour l’entreprise Caran d’Ache.
Le Plan directeur de la zone industrielle et artisanale des Rouettes, accepté à une courte majorité par le Conseil municipal de Bernex au printemps dernier, est en contradiction totale avec le Plan climat du Canton de Genève, qui préconise de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 60% et de diminuer de 40% les transports individuels motorisés d’ici à 2030. Où est la logique?
De plus, la réalisation du boulevard des Abarois, prévu à cinq voies de circulation, aura pour conséquence, selon le rapport de l’Office cantonal des transports, d’augmenter le trafic dans toute la commune, y compris dans les rues du village de Bernex. Cela est inadmissible!
Il est encore temps de renoncer à cette zone industrielle et artisanale démesurée et d’inviter les autorités communales, et surtout cantonales, à revoir le déploiement de cette zone à la lumière des enjeux actuels. Citoyens de Bernex, votez non le 12 novembre!
Jean-Philippe Eicher
